Médecine sans concours : les meilleures options d’études

Depuis 2020, la première année commune aux études de santé (PACES) n’existe plus en France. Deux parcours distincts, PASS et LAS, structurent désormais l’accès aux études médicales, chacun imposant ses propres critères de sélection. Les étudiants ont désormais la possibilité de candidater à plusieurs reprises, mais seulement dans la limite de deux tentatives, quel que soit le parcours choisi.

Le numerus clausus a cédé la place à un numerus apertus, variable selon les universités et leurs capacités d’accueil. Les profils scientifiques ne sont plus les seuls à pouvoir tenter leur chance, ouvrant la porte à des trajectoires plus diversifiées vers les métiers de la santé.

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Études de médecine sans concours : mythe ou réalité en 2024 ?

Depuis la refonte des études médicales, le paysage a changé : l’accès à la filière de médecine ne passe plus par un concours unique en première année. Pourtant, la sélection n’a pas disparu. Désormais, les étudiants passent par le PASS (parcours accès santé spécifique) ou une LAS (licence avec option santé). Ce sont les résultats universitaires, le dossier, et parfois des épreuves orales qui déterminent la suite du parcours.

Voici comment se distinguent ces deux voies majeures :

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  • Le PASS s’appuie sur un enseignement scientifique centré sur la santé, agrémenté d’une mineure dans un autre domaine.
  • La LAS offre la possibilité de suivre une licence généraliste (droit, biologie, psychologie…) assortie d’une option santé.

Ce système vise à attirer des profils variés, bien au-delà des seuls bacheliers scientifiques. Le nombre de places, fixé par le numerus apertus, dépend chaque année des universités et de leurs capacités à former la relève. Cette évolution rapproche la France de méthodes adoptées ailleurs en Europe, où la sélection s’étale dans le temps, entre contrôle continu et entretiens, et non plus lors d’un unique couperet.

Qualifier ce nouveau modèle de “médecine sans concours” est trompeur. La sélection n’est plus frontale, mais progressive, exigeante, et répartie sur la durée. Les candidats doivent redoubler de constance, démontrer leur niveau dès les premiers mois et s’adapter à un rythme soutenu. Accéder au diplôme d’État n’a rien d’un parcours simplifié : il réclame détermination et méthode, dès la première année.

PASS et LAS : quelles différences pour accéder à la première année de médecine ?

Au sortir du lycée, une question se pose immédiatement aux candidats à la médecine : PASS ou LAS ? Deux itinéraires, une finalité commune. Le PASS propose une immersion dans les sciences biomédicales, accompagnée d’une mineure en dehors de la santé. Les étudiants y approfondissent les bases du diagnostic, de la physiologie, des pathologies, tout en explorant un autre champ (droit, psychologie…). Ce choix exige une vraie certitude quant à son orientation, et une capacité à tenir un rythme dense.

La LAS, à l’inverse, centre sa formation sur une licence classique, biologie, droit, mathématiques, lettres, à laquelle s’ajoute une option santé. Ce parcours permet d’envisager d’autres débouchés universitaires en cas d’échec dans la santé, sans renoncer à un projet médical. L’étudiant diversifie ses compétences tout en gardant ouverte la porte vers la médecine.

Pour mieux comprendre la logique de chaque voie, voici un rappel synthétique :

  • PASS : dominante santé, mineure hors santé
  • LAS : licence généraliste, option santé ajoutée

Le processus de sélection s’appuie sur les résultats universitaires et, selon les facultés, des épreuves orales. Les places offertes en MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, kinésithérapie) varient chaque année selon l’offre de formation, les capacités d’accueil et les besoins du système de santé. Cette organisation favorise une ouverture à des profils multiples et une meilleure adaptation aux évolutions de la société.

Alternatives à la PACES : zoom sur les autres parcours en santé

La disparition de la PACES a donné naissance à une gamme étendue de formations en santé. Les universités multiplient les licences adaptées, qui ouvrent la voie à l’odontologie, la pharmacie, la maïeutique ou la kinésithérapie. Chaque filière MMOPK a construit ses propres passerelles, fondées sur la progression, l’acquisition de compétences et la validation d’étapes clés.

En France, accéder à la deuxième année de médecine ou à une autre discipline médicale suppose la réussite dans un parcours santé licence et la validation de stages pratiques, souvent recommandés. Les universités proposent un tutorat universitaire, et, dans certains cas, des dispositifs d’accompagnement renforcés. Le contrôle continu prend désormais une place centrale, évitant la pression du concours unique et favorisant la régularité dans le travail.

Quelques exemples de parcours alternatifs permettent de mesurer la diversité de l’offre :

  • Licence sciences pour la santé, idéale pour ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances en biologie ou en chimie
  • Formations paramédicales menant à un diplôme d’État : infirmier, orthophoniste, ergothérapeute, entre autres
  • Passerelles pour détenteurs de diplômes obtenus à l’étranger, en particulier dans le cadre de l’Union européenne

Les prépas médecine privées restent présentes, même si leur rôle évolue. Certains étudiants choisissent d’y renforcer leur niveau avant de rejoindre l’université. Cependant, la dynamique actuelle met l’accent sur les formations universitaires reconnues par l’État. Résultat : une plus grande diversité de profils et une mobilité accrue tout au long du cursus médical.

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Bien choisir sa spécialité médicale : conseils pratiques pour s’orienter sereinement

Choisir sa spécialité marque un tournant décisif dans le parcours de chaque futur professionnel de santé. Dès le début des études, les universités françaises incitent à réfléchir sérieusement à son projet : médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie… La réforme MMOPK encourage la découverte de plusieurs disciplines avant de s’engager définitivement.

Pour s’orienter avec discernement, il est indispensable de questionner ses envies et ses aptitudes : préfère-t-on l’analyse clinique, le suivi du patient, la recherche, l’innovation technique ? La maïeutique séduit par l’accompagnement global, l’odontologie attire les profils manuels, la pharmacie conjugue sciences et contact avec la population. En France, les stages d’observation dès la première année donnent un aperçu direct de chaque spécialité.

Pour ne pas se tromper, plusieurs démarches s’imposent :

  • Analyser les contenus proposés par chaque université et s’informer sur les perspectives professionnelles
  • Échanger avec des étudiants expérimentés ou des professionnels pour confronter ses idées à la réalité du terrain
  • Utiliser le tutorat et les dispositifs d’accompagnement pédagogiques, surtout en cas de réorientation

La réforme des études médicales a été pensée pour rendre chaque étape plus lisible : le choix d’une spécialité s’effectue progressivement, au rythme des résultats et des aspirations. Ce modèle permet d’éviter les trajectoires figées et favorise un parcours cohérent avec les ambitions de chaque étudiant. La médecine s’invente désormais sur mesure, au croisement des talents et des besoins de la société.

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